Le recensement au cimetière de Lumumba
Prochaine parution d’un « récit inachevé » Marshal Mc Luhan « Célèbre penseur canadien reconnu pour ses expressions Le Médium Est « Le Message » et le « Village Global ». Surtout renommé pour avoir été souvent cité. Il fût inspiré par les théories d'un certain Harold Innis » Concerne : Les tueries sauvages des villageois de Lowa et de Mituku Juillet 1964, est une année charnière qui ouvre une page de l’histoire pour la mémoire de la population de Lowa et aussi de Bimbi à Mituku. Car le vent de la rébellion qui souffle à l’Est du Congo, à l’époque, va aussi secouer littéralement les régions des Balengola et des Banyamituku. On a compris qu’une rébellion d’obédience marxiste, initiée par Pierre Mulele, ferait d’innombrables victimes. Signalée d’abord dans le Kwilu en 1963, puis à Kongolo et à Kindu, elle finit par déferler sur la verdure splendide de Lowa et de Mituku. A Bimbi par exemple, plus de quatre cent soixante villageois seront massacrés en un jour, sous les yeux innocents des petits enfants que nous étions. Lowa deviendra ensuite le quartier général des rebelles venus de Kindu, de Punia et d’Ubundu….un peu de partout. Thomas Baundja, Bonaventure Yuma et Dominique Bobango a plongé les Lowangais (les habitants de Lowa) dans l’émoi. Si bien que les gens se sont demandés, pourquoi les rebelles qui se prennent pour des libérateurs, abusent de nom de Lumumba pour commettre des crimes les plus abominables au Congo ? Mais, l’homme de la rue, aussi naïf qu’il soit, comprendra finalement que, les Simbas n’étaient rien d’autre que de bandes d’anarchistes qui agissaient sans aucun état d’âme et sans aucun projet de société précis. un certain caïd Jean Schramme, feront leur apparition à Lowa. Par après ils rendront les villes de Kisangani, de Bukavu et de Kindu à feu et à sang. Pourquoi ces trois villes ont-elles été la cible des mercenaires ? Et pourquoi les Katangais, Schramme en tête, après avoir brisé la rébellion et chassé les « révolutionnaires mulelistes », ont-ils tourné leurs canons contre les soldats de l’ANC (armée nationale congolaise) ? C’est ce que tentent d’expliquer divers témoignages de ce livre. politiques entre Kasa-Vubu et Lumumba, après l’indépendance, puis entre Kasa-Vubu et Tshombé, ont été au centre des conflits ayant scellé le sort du Congo. De plus, la querelle de nombreux acteurs politiques a aussi transformé le Parlement de la jeune République, à peine indépendante, en un forum de règlements de compte. Par conséquent le jeu démocratique devait inéluctablement être faussé…….tout simplement. Et pour cause ? Les nationalistes, pourtant majoritaires au parlement, s’estimant trahis par les coups bas des uns et des autres, vont déclencher un mouvement insurrectionnaire ayant des allures révolutionnaires, c’est ce mouvement-là qui va plonger le pays dans le chaos. Pour les analystes aguerris, ces symptômes reflètent le manque de la bonne gouvernance des institutions du pays par les hommes intègres. En tout cas, le constat est très amer. Car, les conséquences de cette irresponsabilité politique en RDC se font encore sentir de nos jours, quarante-six ans après. compte, que l’esprit sécessionniste katangais était toujours vivace chez certains nostalgiques. En déclenchant la guerre à Kisangani, à deux reprises, Tshipola et ses « diabos » (gendarmes katangais), pensaient que le moment était venu pour prendre la revanche et remporter, cette fois-ci, la victoire militaire qui les conduirait tout droit vers le Katanga natal. Le Congo, pays des guerres, ne demeurera pas sans histoire. En effet, l’intrigue des événements avait déjà planté son décor vers les années soixante. Les Rd-Congolais ne font que revivre le dénouement des crises dans le contexte différent. Au fond, le problème reste le même: l’ingérence des étrangers dans les affaires internes du pays d’une part, et la corruption, la manipulation, la trahison, l’abus du pouvoir et l’incapacité à gérer la res publica, d’autre part. Au demeurant, ces lacunes sont à l’origine des chaos indescriptibles vécus au quotidien par l’homme de la rue. Sans une thérapie efficace à ces maux, le pays ne pourra nullement se remettre sur le rail pour un développement durable tant souhaité. j’ai vécus moi-même à côté de ma famille pendant le dur moment de la rébellion muleliste. Les souffrances endurées avec mes frères et soeurs durant la guerre, les massacres barbares des rebelles vus de mes yeux en si bas âge m’ont conduit à écrire ce précieux ouvrage qui, à mes yeux, n’est nullement l’apologie des événements vécus, mais, bien entendu, il est plus qu’un instrument didactique et pédagogique. Car il relate avec plaisir les aspects culturels tant du point de vue linguistique, sociologique, philosophique qu’anthropologique. La fuite dans l’univers ignoré par les jeunes que nous étions, nés à Lowa, nous a forcés à connaître les valeurs civilisatrices de nos coutumes, de notre tradition, de nos mœurs, bref du fonctionnement du cosmos vu par la tradition. de notre tribu Mituku: chants totémiques, contes, tshoo et kasââ, ainsi que d’autres pratiques courantes des techniques initiatiques. La tribu Mituku1, est indiquée par le sigle D13 dans la classification des langues bantoues par M.Guthrie en 1948. La langue est parlée en RDC (République démocratique du Congo) entre Kindu et Ubundu. Nous avons vécu au village comme les autres villageois. L’expérience est aussi édifiante, car elle nous a permis d’observer, pendant la guerre, le comportement parental vis-à-vis des enfants et vice-versa. étions très bien protégés. C’est grâce à ça que nous avons terminé la guerre, sains et saufs. Enfin, personnellement, j’ai pu constater, avec satisfaction d’ailleurs, que l’environnement écologique regorge énormément des richesses aussi bien spirituelles que matérielles. Dieu ne nous a-t-il pas tout donnés ? Quitte à exploiter cet environnement avec efficience, pour notre bien-être et celui de toute notre progéniture. Pour raison de commodité historique, il va falloir situer le récit dans l’espace d’où il tire son origine, avant qu’il déferle vers Mituku. D’abord, Lowa a été l’épicentre du phénomène « Simbas » qui abritait le Quartier Général des mulelistes. Ensuite, c’est de là qu’est parti le commando de la mort pour aller endeuiller les pays de Bimbi à Mituku. Enfin, le commandant Thaddée l’a transformé en forteresse pour contrer et préparer les assauts de ses ennemis. Il est tout à fait normal que je situe Lowa dans son approche pluridisciplinaire, c’est-à-dire géographique, historique, culturelle, ethnologique et administrative……le souci étant de guider le lecteur (…..) |